Les Voyages
Description
24-06-2010
430 km
Décalage : +3h
Programme
Départ par la route à travers le désert Kizilkoum, le long du fleuve Amou-Darya.
News
Bien arrivés à Boukhara ! Beau temps ! 32 ° et 15% d'humidité
Le pays est Magnifique et on vous dit @demain
AnneGil (by Denis)
tous les details :
Départ 8h30 en convoi pour sortir de la ville. Ciel bleu intense et soleil éclatant. Vent frais 22°, mais ça va sans doute augmenter. La nuit aussi fut fraîche et très agréable. Les grenouilles s’en sont paraît-il donné à cœur joie mais pour nous … silence, nous dormons comme des bébés les 7h réglementaires !
Dès la sortie de Khiva, nous retrouvons les fermes et les champs de coton. On sent que toute la population est au travail. Beaucoup de monde à pied de chaque côté de la route, hommes, femmes, enfants s’activent ; soit ils attendent le bus, soit ils portent des outils agricoles (houes surtout), soit ils conduisent des troupeaux, ou vélos, mobylettes, charrettes à âne, chargés de sacs, ou de céréales fraîchement coupées. De gros tas de gerbes s’étalent sur le bord de route devant les maisons, c’est la part des ouvriers (après la récolte au profit de l’état, encore le plus souvent propriétaire des terres) ; elle est stockée sur la route en attendant qu’on puisse la battre ; le plus urgent est de remettre la terre en culture (labour, semis) pour lancer la 2ème récolte ; parfois on voit une femme utiliser le vent produit par la circulation pour « filtrer » du blé : sur le bord de la route : elle laisse tomber le blé de toute leur hauteur devant elle depuis un plateau tenu à hauteur d’épaule et la « balle » s’envole dans le vent que nous produisons ; très beau geste en plus ; on pense au « geste auguste du semeur » !
Tiens un champ de riz au vert puissant ; un peu plus loin, un autre est en plein repiquage … les ouvrières ont le visage masqué d’un foulard … pourquoi ? on va se renseigner … insectes, soleil … A propos de soleil, vous avez pu voir il y a 2 ou 3 jours une photo d’une dame sous une ombrelle colorée ; c’est assez fréquent, et toujours pour des femmes (jeunes ou vieilles) d’ethnie au caractère asiatique marqué (yeux bridés …) ; notre guide nous a parlé des ethnies différentes de l’Ouzbekhistan, c’est assez complexe, majoritairement 2 sources : Turkmènes et Mongols.
Tout le long de la route, l’irrigation permet un exubérance indescriptible de fleurs (roses trémières entre autres) et de cultures qui va s’opposer au désert que nous allons rencontrer à nouveau dans quelques kilomètres. Pour l’instant les villages se succèdent sans interruption, témoignant de la véracité de l’adage « où il y a de l’eau, il y a de la vie » !
Km 90 après le pont métallique sur l’Amou-Daria, où la circulation sur une file est partagée entre sens montant et descendant de la route ET de la voie ferrée, nous croisons un bus portant le nom d’une compagnie de l’Eure … recyclé ici, c’est très fréquent, nous en voyons plusieurs chaque jour.
Au-delà de l’immense Amou-Daria, qui pourtant ne sauvera pas la Mer d’Aral qu’il a alimenté pendant des siècles, c’est le désert, avec sa route rectiligne sur des dizaines de km que nous allons suivre sur 300 km jusqu’à Boukhara, en alternant les rares passages « cool » où l’on roule tranquillement à 60-70 km/h et les heures « vibratoires » où crispé sur le volant à 30 à l’heure on essaie de lire à 15-20m devant le trou assassin qui va faire taper la suspension, la fuite possible à l’extrème droite ou complètement à gauche, mais alors attention dans le rétro s’il n’y a pas un félé local qui déboule à 90 et ne fera rien (même pas un tuuuuuuut !) pour arranger ce coup là, il passe point final (ou ça casse !).
Reste le problème de la pause de midi ; comme d’habitude, l’organisation nous a donné de bons conseils, qui comme d’habitude se sont avérés foireux ou alors on est nuls, ou sans doute les deux ! Alors à 14h passées, on a pas trouvé le faiseur de brochettes juste avant le contrôle de police (paraît que juste avant voulait dire 10 km avant … ce genre de malentendu finit tous les soirs en fausses engueulades et grands éclats de rires), va falloir s’arrêter au mieux ; Gil au volant (et au clavier sur ce coup !), a doublé un camion et avise peu après à droite une entrée en pente douce vers une nouvelle voie en chantier ; clignotant à droite, un peu de frein et je m’y engage un peu vite … pour me retrouver très méchamment planté en 5 mètre ; rien de grave, mais les roues AV sont enfoncée de 15 bons centimètre dans du sable mou, à 5-6 mètre de la nouvelle voie qui elle est stable ; nous avons à peine commencé à sortir plaques et pelles qu’un camion Ouzbek s’est arrêté, les chauffeurs descendus nous font comprendre qu’ils vont nous tirer de là ; un câble sort d’un coffre, s’attache à mon crochet AR (que j’ai bien fait de faire ajouter avant de partir !) et mon bahut sort de là en un éclair dans un joyeux brouhaha et le plaisir partagé de la solidarité de la route ! Nous laissons partir nos sauveurs après de grands échanges de poignées de main chaleureuses de tapes dans le dos, une photo souvenir et qq tee-shirt en cadeau (non sollicités !).
Nous finissons la route sans histoire traditionnellement bons derniers à 20h30, mais l’essentiel là dedans n’est pas derniers, mais bons !
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Commentaires
Merci pour ces moments d'évasion et bonne route pour la suite.
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